Contribution de F. Milanovic à un ouvrage collectif sur les centres de ressources biologiques. Parut

Les deux chapitres rédigés par F. Milanovic dans cet ouvrage (pluridisciplinaire avec une forte tonalité juridique) interrogent la mise en banque du vivant et ses usages à partir d’une perspective originale au regard de celle, la plus souvent empruntée, qui a pour finalité de contribuer à améliorer les pratiques concernées. Une telle perspective pratique apparait bien évidemment tout à fait justifiée puisque le fonctionnement des biobanques pose l’enjeu du choix des bonnes procédures techniques et éthiques. Les biobanques sont alors perçues comme des infrastructures en développement qui appellent une régulation politico-éthico-légale. Elles sont cibles d’actions. Mais qu’en est-il lorsque les biobanques sont saisies sociologiquement comme objet de recherche, délié d’enjeux performatifs ? Lorsque « le social » n’est pas appréhendé comme l’équivalent de « la société » qui pose des problèmes ou génère des contraintes relatives à l’accès et l’utilisation d’éléments du corps humain ?